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Je viens d'achever le livre "Se nourrir de lumière" de 2 Allemands : l'expérimentateur Michael Werner et le journaliste Thomas Stockli (Editions Aethera, 200 p, 24 €).
Etonnant parcours que celui de ce Docteur en Chimie et Dr d'un institut de recherche sur le cancer. Malade et en surcharge pondérale, il décide à 51 ans de suivre les enseignements d'une channel australienne, datant du début des années 90. Celle-ci expérimente l'inédie, la privation volontaire de nourriture physique au profit de l'assimilation de l'énergie cosmique, du Qi, du prana... de la lumière, partant du principe (E=MC2) que la matière est de l'énergie et réciproquement.
Michael Werner décide de suivre le cycle des 21 jours permettant d'exercer son corps et son mental à cette profonde évolution sensorielle, émotionnelle et physique (détoxication). Il ne mange plus désormais depuis 8 ans puisque la sortie du livre date de 2008 et il pourrait se passer de boire. Il s'est prêté pendant 10 jours à tous les tests exigés par les protocoles scientifiques qui n'ont pu que confirmer le phénomène. Il ressent depuis lors une plus grande sensibilité et vitalité corporelle (il joue au tennis), une plus grande capacité de concentration, il dort peu, sa vie émotionnelle s'est stabilisée et il ressent une profonde complicité avec la nature.
Le livre couvre l'ensemble des thématiques à aborder pour traiter d'un tel sujet : les cas précédents dans l'histoire, l'expérience scientifique réalisée, le détail des 21 jours initiatiques, le contenu de ses conférences, les témoignages d'autres personnes qui ont vécu le même processus, les explications scientifiques possibles, les précautions utiles etc.
Considérant ne pas être un cas unique, le Dr Werner donne aujourd'hui des conférences sur son expérience avec une humilité qui l'honore.
Sentiment sur le livre :
Très bon ouvrage sur le sujet, clair, concis et complet. La traduction de l'allemand n'est pas toujours très heureuse sur le plan stylistique mais ce n'est pas très grave. Il nous donne l'envie de partager son expérience et plus intimement la vibration réelle de notre corps et de l'univers. Il me semble cependant important d'insister sur le fait que les personnes qui s'engagent dans la voie du renoncement de la matière alimentaire sont avant tout dans un processus ou une démarche spirituelle (purification, détoxication, dépouillement du superflu...). Michael Werner est anthroposophe (R. Steiner), les prédécesseurs sont des Yogis ou des catholiques fervents et stigmatisés. Eloigné de toute recherche de notoriété, il a rédigé le livre pour attirer l'attention de ses contemporains sur l'impasse de nos sociétés et de nos temps, sur la trop grande importance accordée à la matérialité.
On ne s'invite vraisemblablement pas dans ce genre d'aventure sans un projet de vie plus grand, un besoin de retour à l'essentiel ni sans être accompagné par des personnes qui ont déjà parcouru le chemin. Ce retour provient généralement d'un appel intérieur vibrant qui doit permettre de supporter le regard (souvent le jugement) de l'incompréhension de son entourage, dans une société où les repas par exemple sont des rituels d'appartenance à une communauté.
Dernière remarque enfin sur nos décevants médias : pourquoi ne parle-t-on jamais de ce phénomène et de ces nouvelles réalités ? Bonne lecture...dévorante. 111.